• Pas

    PAS-TRISTERIE

     


     

    Des vapeurs hautement saturées en graisse de porc, le saindoux, - mélangées avec des sucres rapides, - flottaient soudainement dans notre appartement !

    Maman entamait ("ta, ta - taaam !" - d'où le verbe « entamer »...) ses merveilleux « faworki » - ces petits gâteaux délicatement croustillants et cassants comme des brindilles de bois pour faire démarrer un feu, également appelés « chrust » (khrouste)...

    chrust 2

    J'adorais particulièrement cet « atelier cuisine », et je me mettais à la tâche avec plaisir ...

    Les « Faworki » étaient consommés essentiellement en période de carnaval, qui commençait en Pologne le 31 décembre, et ils  garnissaient gracieusement et esthétiquement nos "plats de grand'mères en cristal" les derniers jours précédant le Mercredi des Cendres.

    faworki finis 2

     « Ostatki » - les restes, la fin - c'était aussi le nom d'une série de fêtes organisées la soirée même du Mardi Gras, lesquelles devaient absolument prendre fin à minuit...

    http://www.youtube.com/watch?v=w8OmEAYwulo

    Voici une suggestion :

    FAWORKI

    Ingrédients :

    - 2 verres de farine fine à pâtisserie

    - 4 jaunes d'œufs
    - 1 cuillère à soupe de « spirytus » (ou autre alcool fort et aromatisé, comme du rhum)
    - 1 pincée de sel
    - ¾ de verre de  crème fraîche épaisse - onctueuse

    - huile pour friture
    - sucre impalpable pour saupoudrer
    Et beaucoup, beaucoup de feuilles d'essuie-tout pour « dégraisser » les vilains...


    Préparation

    Travailler la farine (tamisée), les jaunes d'œufs, la crème fraîche, l'alcool et le sel afin d'obtenir une pâte homogène.

    Travailler vigoureusement la pâte jusqu'à l'apparition de poches d'air (pft, pftft, pfffft).

    Etendre la pâte le plus finement possible à l'aide d'un rouleau à pâtisserie (les hommes : gentils, doux, gentils... - on bouge pas) puis la couper en bandelettes de 2 cm. de large et 10 de long.

    Tailler longitudinalement une fente au milieu (1 cm.).

    Faire un nœud en glissant une extrémité de la pâte de l'autre côté.

    faworki 2

    Faire frire à l'huile bien chaude (à la friteuse).

    Dès qu'ils réapparaissent à la surface, attendre 1 à 2 min. et les retourner.

    Lorsqu'ils deviennent dorés, les prélever sur une couche épaisse d'essuie tout.

    Couvrir de sucre impalpable.

    Parallèlement au « chrust », qui est d'une forme plutôt allongée, les pâtissières expérimentées confectionnaient, avec la même pâte, les « róże karnawałowe », les roses du carnaval, mais ça...

    roses 2

    Je ne les ai jamais réussies... en roses, par contre dans le genre « cactus » tordus... Tout plein. Souvent...

    « Une bobonne, estimant être harcelée sexuellement par son époux, lui avait offert une grenouille « qui pourrait subvenir à tous ses fantasmes masculins les plus obscurs »...

    Faisant chambre à part depuis quelques semaines, la dame s'était réveillée en pleine nuit, interpellée par des bruits suspects provenant de la cuisine...

    Au milieu d'un tas de livres de cuisines et de casseroles, se tenait son mari, avec la grenouille sur les genoux.

    - Bigre ! C'est quoi ce vacarme ? - demanda l'épouse intriguée.

    - Ce n'est rien... J'apprends à cuisiner à cette grenouille ... C'est la seule chose qu'elle ne savait pas encore faire. Maintenant il ne nous reste que quelques conseils sur les soufflés, les terrines et « faworki », et voilà... - répond le Grand Chasseur.

    - Oh, mais c'est très bien ! Et puis...

    - Et puis ? Tu dégages ! Tu rentres chez ta mère ! »

     

    Il y avait également les « pączki »,

    paczki 2

    ces boules de pâte à base de levure, frites dans la graisse, après quoi il fallait injecter à l'intérieur de la confiture de rose (le mieux) ou de la crème fraîche battue...

    Une merveille...

    Appelés en silésien « krepel » parce que :

    http://www.youtube.com/watch?v=qBP5Qyxowug

      En 1529, lorsque l'armée turque (sous le règne du sultan Soliman I - "Aïe la Trouille") avait assiégé la ville de Vienne, une certaine et gentille Frau Krapf (ja, ja, ja...) avait distribué gratuitement ses propres « viennoiseries », sous cette forme, aux soldats autrichiens affamés.

    http://www.youtube.com/watch?v=JR0InF7LK1o

    Et puisque chacun de ce « pączek » possédait au moins 150-190 calories, les soldats « caloriquement » repus avaient mis fin au siège ottoman en quelques semaines, à peine...

    Remarque : Moi, en nageant intensivement le « papillon » pendant 30 minutes, j'en « éliminais facilement » deux petits "krepel"...

    nage-papillon2

     (même pas peur...)

    La difficulté pour confectionner ces derniers résidait dans leur caractère tant farfelu, que versatile et infiniment précieux.

    Parce que EUX, ils devaient « se reposer », bien au chaud sur nos radiateurs douillets en fonte, pour gonfler harmonieusement.

    Or, dans notre appartement il y avait toujours l'un ou l'autre « typhon » qui rentrait de l'extérieur (forcément de l'extérieur...) en trombe et dans une auréole de courant d'air... froid et sec... (climat continental - sibérien), en criant joyeusement "bonjour" et en se ruant directement dans la cuisine.

    L'accueil de maman à ce moment là était alors surprenant, mais cependant compréhensible.

    Et surtout impoli...

    - « Et zuuuuut ! (O, Jezu ! - Oh, Jésus !) Regarde ? Encooore ! Mes « pączki » se sont dégonflés... »

    Effectivement à voir « la gueule de ces pavaneurs privilégiés »... Ils n'avaient plus rien de « vaillants »...

    Mais oui, rien d'étonnant, car, - après le passage de trois voisines à la « recherche d'un dépannage en farine ou en saindoux », de Ciocia Lola (la copine « germanisante » de maman), de nous, d'un facteur, d'un plombier et d'autres allochtones sollicitant maman, - les pâtisseries à base de  levure étaient proscrites chez nous.

    Maman était la reine des « faworki ».

    http://www.youtube.com/watch?v=_7ZmhEGFHj8

    Comme de toutes les autres pâtisserie, mais « non levureuses »...

    Avec ces ingrédients (dont on doublait parfois les proportions) si modestes, tant en qualité qu'en quantité, nous parvenions à former quelques 150 pièces, ou 300, lesquelles disparaissaient ensuite en quelques heures dans nos gosiers.

    Eh, oui... Parce que le Mercredi des Cendres, nous jeûnions toute la journée, et il fallait faire de fameuses réserves pour affronter héroïquement les messes et autres confesses, ainsi que toutes les autres prestations paroissiales, hélas, obligatoires...

     

     


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  • POUR VOIR L'ACHAT


    Le commerce de détail, momentanément si florissant, commençait à dééééécliiiiiiiiineeeeeeer...

    Les nombreux magasins regorgeaient de rayons vides.

    Et paradoxalement, les Polonais se sont retrouvés avec de l'argent, alors qu'il n'y avait  presque plus aucune marchandise dans les commerces.

    C'était assez « facile et commode », car admirer de belles vitrines surchargées de marchandise, et ne pas avoir de moyens financiers pour l'acquérir c'est encore pire...

    La plupart des magasins appartenaient à une chaîne nationale et proposaient ce qu'il y avait de disponible... Hic et nunc...

    L'absence de la moindre concurrence facilitait le développement extraordinaire de « petites échoppes » et de la vente directe en  rue d'objets aussi divers que nombreux, et sans aucune garantie de bonne qualité.

    De gros sacs, appelés « bulgares » -

    torba 2

    ces immenses « sacs valises » en matière plastique grossière, à dominante bleue et à rayures rouges et vertes - abritaient une panoplie d'objets aussi illicites qu'inimaginables (sauf les parapluies et les yaourts...).

    Des collants, dits « de fantaisie », car fantastiquement troués, des parfums exquis provenant de contrées lointaines - la péninsule Balkanique et le bassin de la mer Noire - des chemisiers affriolants pour femme, car collant au corps, en nylon et de provenance tchécoslovaque (à l'époque), y gisaient, maladroitement incrustés et confondus entre les têtes d'ail et quelques betteraves rouges, dont les Polonais sont si friands...

    burak1

    Certes, les autorités municipales de la ville de Katowice avaient aménagé quelques emplacements destinées à regrouper ces marchands « pirates » afin de faciliter un contrôle rapproché, ne fusse que dans un souci d'hygiène...

    Quelle hygiène ?

    Malgré tout, le commerce « de fortune »... vite faite, se développait un peu partout et, le « top du top » « s'agglutinait » près de la gare de chemin de fer P.K.P (Polskie Koleje Państwowe), - encore considéré comme un fléau jusqu'à nos jours.

    handlarka 2

    « Przekupka » était précisément le nom d'une marchande « volante » et crapuleusement peu scrupuleuse.

    Du verbe « kupić » - acheter, et « przekupić » qui veut dire « payer un pot de vin » ou dans ce cas, acquérir une chose sans aucune garantie et en la surpayant.

    Les clients potentiels, quoi que argentés, sillonnaient, déboussolés, les divers magasins de notre ville à la recherche de « ce qu'il y avait » sous la main en ce moment précis.

    sklep 2

    "Nous servons poliment et rapidement les travailleurs"

    Les rangements de ces magasins d'état parvenaient, avec brio, à rester intacts durant des années, tout en préservant la même disposition de la marchandise, datant souvent de la dernière décennie et aux couleurs fortement déteintes et peu attrayantes... 

    Les chaussures de femme ? Pointure 37 ? (en Pologne une pointure en moins), alors que mon pied était de 38 ?

    Tant pis, on les prenait...

    On s'habituera aux cloches et autres dégâts collatéraux...

    La qualité, plus que piètre, de ces produits destinés à la vente, appelés « buble », excellait dans l'exécrable.

    C'étaient plutôt « des chefs-d'œuvre de l'art communiste » qui correspondaient proportionnellement et harmonieusement à l'attitude, loin d'être commerçante, des vendeuses y sévissant 8 heures par jour.

    J'ai toujours rêvé d'avoir des « kozaczki » -

    walonki 2

    exemple russe...

    ces bottes longues, en matière synthétique appelée « skaï » (aïe !).

    Waouw !

    Vu l'arrivée imminente de l'hiver, mon père ayant enfin cédé à mes suppliques acharnées et monothématiques, m'avait « déniché » une paire... de petites bottines courtes de « bobonne » !

    Elles étaient d'une mo-che-té ! Mais alors, d'une mocheté...

    Mais en cuir...

    Et comment dit-on, d'une horreur rare...

    Soigneusement et intentionnellement dépourvues de la moindre légèreté ou grâce (et surtout mal proportionnées) avec des petits talons apposés plutôt là où il ne fallait surtout pas...

    Comme si on nous avait placé le pif sur les omoplates...

    Vu la solidité préméditée de ces godasses, estimées de « haute qualité », il m'a fallu 15 longues journées pour  « remettre » les talons à leur place (en glissant expressément sur les flaques d'eau gélées) - ce qui s'avéra tout à fait nuisible pour l'ensemble du design, tout en excluant un port convenable de la paire.

    Comme dans la plupart des cas, il eut encore fallut que nous  réclamassions, et avec Tygrys, nous nous sommes rendus « en croisade » au magasin coupable et délivreur de cette acquisition...

    - Panie, niech się pan przestanie « szczypać » (arrêtez de vous « pinçer » - faire la bile) - Monsieur, vous faites tout un foin pour une stupide paire de chaussures mal foutues, alors qu'ici, dans ce magasin j'en ai 300 paires identiques en stock, et je ne parviendrai jamais à les écouler... - répondit de façon anodine la vendeuse plantée derrière un comptoir exhibant ostensiblement une pancarte maladroitement griffonnée : « Reklamacji nie uwzglednia sie » - Nous n'acceptons aucune réclamation.

    Et nous voilà prévenus.

    En achetant quoi que ce soit, il fallait respecter les conditions d'achat - aux risques et périls du client... alors que dans chaque point de vente un tableau annonçait : Client ma zawsze rację - le client a toujours raison...

    Il y avait également les fameux messages suspendus à la porte fermée de l'un ou l'autre magasin, durant les heures d'ouverture : « Zaraz wracam » - Je reviens tout de suite...

    zaraz 2

    Mais quand ?

    A quelle heure l'affichette était-elle mise ?

    Mystère...

    De plus, un client en quête d'achat, et voulant acquérir des biens « par-ci et surtout par-là », devait être constamment en possession d'une « siatka »,

    siatka4

    d'un filet en fins fils de nylon (comme celui qui accompagne les cannes à pêche), parfois multicolore pour faire joli.

    Les Russes l'appelaient « anoujka », de : « А ну-же случится - а нуж... » a, nou-jé sloutchitsya - Ah, peut-être il me servira...

    D'où en français : un "apeutêtreur" d'achat...

    Ou d'une « torba », - un sac en matière appelée « ortalion », discret (?) car facilement pliable...

    « Ortalion », c'était également le nom populairement commun d'une sorte de « capote » anti-pluie, difforme, et bruyamment « chuintante » lors de chaque mouvement, et retenant jalousement les sueurs y produites par dessous...

    Une « siatka », gonflant au fur et mesure des denrées y déposées, suivait fidèlement les « va-et-vient » de son porteur, et à la fin, au retour à la maison, les « poignées » étaient littéralement et très douloureusement incrustées dans les mains blanchies et violacées jusqu'à l'extrémités des doigts.

    Je n'en ai gardé que des mauvais souvenirs.

    Soucieuse de mon aspect extérieur, maman m'avait cousu une très belle robe d'été.

    En « tissu » léger, bariolé, de couleur mauve lilas blanc.

    100% synthétique... et indestructible quoi que facilement enflammable, cette pièce vestimentaire faisait ressortir tout mon bronzage, et en la mettant, j'étais prête à enflammer le monde masculin.

    Assez courte, à floches, et pourvue d'un décolleté plongeant vertigineusement jusqu'au nombril, et derrière, s'arrêtant... Loin.

    Vraiment quelque chose de beau et unique, mais avant tout, horrifiant exceptionnellement «Tygrys» ...

    Remarque : Comme je le disais déjà avant - Tygrys n'appréciait ce genre de toilettes que sur d'autres que maman ou moi... et l'avantage de cette robe, ce qu'elle était en « nylon », donc ne pouvant servir de torchon lors des travaux mécaniques sur l'automobile cartonnée de papa, la Trabant 600...

    J'en étais râ-vie ! Pendant un temps certain...

    Jusqu'au moment où je suis tombée des nues, et surtout nez à nez avec une da-dame dans la rue, qui tenait dans sa main (pour sûr ! Endolorie) « ma robe » (!?), en l'occurrence, sous la forme d'un vulgaire sac à commissions, débordant de patates aux yeux moqueurs


     

    patate 2

    et autres poireaux aux moustaches, et ironiquement souriants à ma vue...

     

     http://www.youtube.com/watch?v=9vtgJFBhwwo


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  • SI CLAIRS...


    http://www.youtube.com/watch?v=J4YVImCvH0E

     « Długi », le caïd incontestable (mais de petite envergure) de ce gang urbain  de « chuligans » de Brynów (quartier du sud de Katowice), - semant une trouille bleue parmi les quelques « jeunes chèvres » et « menus morveux », osant s'aventurer dans son propre territoire, risquait, au pire, pour ses méfaits d'être écroué durant à peine trois mois dans le « areszt śledczy ».

    areszt kce 2

    "Terrain de prison - Entrée interdite"

    Une prison pour détention préventive à Bytom (d'aspect sordide), et la privation de liberté était renouvelable par le procureur tous les trois mois...

    areszt sledczy bytom 2

    Il pouvait ensuite être jugé par le « kolegium karne » - sorte de tribunal correctionnel - tout en bénéficiant d'une brillantissime prestation « plaidoitoire » d'un conseil juridique (emmitouflé dans sa toge fortement rétrécie) comme... par exemple, Maître - Mecenas Zając (à pronocer : zayontz). 

    Mais à cette époque, dans l'agglomération de Katowice - la région comprenant 750 000 d'habitants - il y régnait déjà une psychose générale, une panique grandissante, attisée par une série de crimes perpétrés par un « serial killer », baptisé unanimement, « Wampir Zagłębia ».

    Les villes de Dąbrówka Mała, Sosnowiec, Dąbrowa Górnicza, Czeladź et Będzin  - faisant partie de Zagłębie, le Bassin d'extraction minière (une région n'appartenant pas à la Silésie) - étaient la scène de meurtres, et de quelques tentatives - au total une trentaine de femmes âgées de 16 à 57 ans.

    A défaut de la moindre information médiatique convenable et sérieuse (et si désespéramment attendue...) de la part de la Télévision, ne fusse que locale, ou de la presse, de « Wieczór », Le Soir, ou de « Trybuna Robotnicza », La Tribune des Ouvriers (nos principaux quotidiens), les habitants et les témoins directs de ces méfaits se sont mis à fantasmer, en croyant fermement à chacune des versions « en vogue » - versions amplement fabulées et contenant des « éléments croustillants » et invraisemblables, mais au moins disponibles, et « bigrement  crédibles » à cet instant...

    La série de crimes - dont le « modus operandi » restait le même : un coup à l'arrière du crâne de la victime à l'aide d'un objet contondant, les coups et blessures entraînant la mort suivis de relations sexuelles « post mortem » - avait débuté en novembre 1964, et les commérages, de plus en plus faramineux, indiquaient  que l'assassin aurait prévu de commettre mille crimes pour fêter le millénaire de la conversion de la Pologne au christianisme en 966 !   

    L'enquête piétinait depuis très longtemps en battant aussi bien le beurre que les ailes et en tâtant dans le vide...

    Pendant cinq ans environ...

    Rien d'étonnant car l'effectif policier, à cette époque, était plutôt insuffisant, tant dans ses rangs que dans les capacités intellectuelles de leurs occupants... « Surpolitisés », inadaptés et exclusivement concentrés sur les délits d'aspect politique...

    La gente féminine, enflammée et de plus en plus affolée par les bobards racontés par le voisinage direct,  - ou pas -, et divaguant sur ces meurtres, ne sortait qu'accompagnée d'hommes - membres de leur famille - lesquels se sentant enfin pleinement valorisés, assumaient à merveille ce rôle de « garde de corps ».

    Armés de « bombes » aérosols « contre les contractures musculaires » (celles qui puent la rage, le camphre...), de manches de hache en hêtre (à défaut de battes de baseball...), de couteaux (éplucheurs des patates), de fers à repasser, et même de flacons d'eau oxygénée, utilisée couramment pour désinfecter les petites blessures, ou surtout pour se déteindre les cheveux et devenir blonde..., - ils sillonnaient nos rues en prenant des allures de cow-boys, comme John Wayne, le bassin en avant, les mains sur des  « colts » inexistants,  et les jambes légèrement arquées...

    Je pense aussi que certains des ces « body guards » de fortune se foutaient éperdument du sort de leurs mégères cavalant dans l'obscurité vespérale au travers des squares et des quartiers malfamés... et ne cherchaient qu'un bon moyen de rattraper le tueur dont les gains pour la capture s'élevaient à 1 000 000 zl !

    (Et avec quoi ? Un filet à bananes dans la main ?)

    Cinq ans plus tard, lorsque la nièce d'Edward Gierek (le Ier Secrétaire de Parti Communiste), fut la vingtième victime d'un meurtre « à la signature » du « Wampir Zagłębia », l'enquête avait spectaculairement démarré dans un course-poursuite généralisé afin d'apporter « la tête » du présumé coupable.

    Les malades atteints de paranoïa, les « héros » locaux à la peau lisse, chétifs et imberbes, les « drobne pijaczki » (menus poivrots) souffrant d'un manque d'estime d'autrui à l'égard de leur personne... et toute une série « d'auteurs se manifestant » volontairement, furent passés au crible des enquêteurs assidus et zélés, car avant tout, menacés d'un limogeage plus que probable et imminent...

    Des portraits robots se succédèrent...

    Même des portraits « crachés » de quelques personnalités politiques connues dans les parages...

    La confusion la plus délirante était à son apogée.

    Les victimes ayant miraculeusement survécu passèrent des heures entières en présence de policiers et d'experts locaux spécialisés en « haute » psychologie...

    460 personnes au profil correspondant à ce tueur ont été ainsi sélectionnées.

    Et tout à fait par hasard, suite à la plainte d'une femme battue par son mari, Zdzisław Marchwicki, la police constata la présence de celui-ci comme suspect sur leur liste récemment dressée.

    Le groupe d'enquêteurs, crée spécialement en 1965 à ces fins,  et portant le nom « Anna » (prénom de la première victime) avait enfin clôturé ce dossier. En 1970.    

    Clamant leur innocence jusqu'à la fin, les trois frères, Zdzisław,

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    Jan et Henryk  Marchwicki, ainsi que quelques membres de leur famille, ont été écroués

    mikolowska

    et jugés pour cette série de crimes de vingt et une personnes, ainsi que de plusieurs tentatives.

    toges proc 2

    Zdzisław et Jan, ont été condamnés à la peine capitale et exécutés (par pendaison), en avril 1977, dans un immeuble du complexe pénitencier, Areszt Śledczy, situé rue Mikołowska 10A, - près de Sąd Wojewódzki, -

    sad wojewodzki kce 2

    le tribunal de « grande instance » de Katowice, construit en 1878.

    Quant à Henryk, le troisième frère - après 18 ans de prison sur les 25 de sa condamnation à la réclusion criminelle, il avait été libéré.

    Il envisageait fermement d'entamer une procédure d'appel et de réouverture du dossier...

    En vain... parce que, cinq années plus tard, il fut victime d'une chute banale - et malencontreusement fatale pour lui - dans une cage d'escalier de son immeuble...

    Le dossier d'enquête relatif à cet accident a été classé « sans suite ». 

    Jusqu'à nos jours, il reste un doute en ce qui concerne la « transparence » de cette « affaire », car il s'est avéré que la condamnation, si lourdement sévère (et l'exécution - parmi les dernières... La dernière ayant eu lieu en 1988), était auparavant non fondée et avait été prononcée sans la moindre preuve,  ni mobile apparent.

    Et sans le moindre aveu de la part de l'une ou de l'autre personne concernée...

     just 2

     

     


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  • CINÉ-RGIE


     Un jour pluvieux de novembre, maman, comme toujours soucieuse de notre épanouissement culturel et en vue de joindre l'utile à l'agréable, avait décidé de nous envoyer, mon frère et moi, au cinéma pour voir le film « Westerplatte »,

    http://www.youtube.com/watch?v=dFLB9j5LGVo

    dont l'action se déroulait sur une petite île de la mer de Baltique, située en face de Gdansk.

    Une poignée de soldats polonais s'y est battue héroïquement durant les quelques premiers jours de la deuxième guerre mondiale.

    L'île était anéantie sous quelques tonnes d'obus provenant du célèbre bâtiment de guerre allemand « Schlezwig-Holstein ».

     schleswigholstein 2

     Le choix de maman était purement thématique, car il s'agissait de ce film-ci et pas un autre.

    Cependant le cinéma qui le projetait...

    « Hala Parkowa », à Brynów,

    hala parlowa kce 2

    touchait de près au Parc Kościuszki, très, très mal famé, et dont la renommée n'inspirait vraiment personne...

    http://www.youtube.com/watch?v=4aniv65Mw8I

    Pourtant, courageux et déterminés, nous nous y sommes rendus « à bord » d'un vieux tram rouge « 6 ».

     tramway 2

    Comme moyen de transport, il était assez efficace et bon marché.

    Dans son équipage il comprenait un « wattman », - préposé hautement qualifié à la conduite, ainsi qu'une (toujours au féminin puisque les hommes étaient « à la chasse »...) « kontrolerka », qui vendait et contrôlait les billets de transport...   

    Après 45 minutes de « roulage » dans le bruit assourdissant de ces « constructions métalliques rouillées » sur rail, nous voilà descendus au terminus, seuls et uniques passagers de cet arrêt, près d'un immeuble datant d'avant-guerre, immense, délabré et d'aspect « sordido morbide »...

    La salle de cinéma occupait à peine 1% de sa surface totale (de la taille de "Schlezwig Holstein"...) et lors de notre entrée, elle était complètement vide et sans chauffage...

    Tant mieux pour la crème glacée... me disais-je, en toute confiance et dans l'espoir d'en engloutir une...

    La jeune dame, - craintive et dégageant une odeur imprécise entre le parfum de muguets (bon marché et fichtrement tenace), et la transpiration de longue date, mélangée en grande quantité à l'adrénaline, - nous avait vendu furtivement deux billets en se volatilisant aussitôt, purement et simplement...

    Ravis d'avoir cette salle exclusivement pour nous, nous avions glissé nos fesses dans les fauteuils qui nous semblaient les plus intacts par rapport et à côté des autres. Dans le fond car pour voir mieux...

    Les sièges y étaient éventrés, lacérés et couverts de messages griffonnés en « ołówek kopiowy »,

    olowek-kopiowy

    - ces crayons à mine violette laquelle, humidifiée avec la salive sur le bout de la langue, devenait indélébile (les lèvres et la langue prenaient alors aussi cette couleur « d'insuffisance cardiaque ». Une blague que nous faisions parfois à maman...).

    Levres_bleues

    Jadis quelqu'un s'y était exprimé, ostensiblement et à cœur joie, en transmettant ses propos en une langue à « forte consonance polonaise », car avec des fautes d'orthographe les rendant illisibles. Quoi que, phonétiquement corrects, mais dont je ne dénoncerai pas, ici, « qui couchait et faisait quoi avec qui ».

    L'extinction de la lumière, quasi inexistante, nous avait plongés dans les doutes les plus obscurs.

    Le générique du film s'était mis à hurler et dans les éclaircissements momentanés surgissant de l'écran, nous les avions aperçus...

    L'un après l'autre, à pas lents et traînant, ils surgissaient nombreux et je ne sais d'où.

    Quatre, puis encore cinq, et encore deux. Ils s'installaient juste autour de nous.

    Des spécimens à longue tignasse, grasse et en désordre, en godasses à talons à la « Beatles », appelées « bitlesówki », en pantalons serrant patte 'd'eph' à rayures jaunes et noires, les corps blancs (important : assez rachitiques car en carence de vitamine D et de Calcium...) couverts de multiples tatouages, preuve d'un  « vécu », dur et carcéral...

    Une bande complète de voyous « chuligan » du quartier avait pris la possession des lieux...

    Ils étaient tous plus âgés que nous et surtout plus nombreux, ce qui diminuait fortement notre chance de nous éclipser « ni vus ni connus » et au « salut mes petits gars, je ne suis que de passage...».

    Le personnel du cinéma s'était déjà préalablement planqué (en emportant la glace, je suppose...) quelque part, dans ces 99% restant de la surface de l'immeuble disponible.

    La bande sonore se déchaînait...

    Les soldats polonais tiraient, criaient, les Allemands avançaient en « hurlant », à savoir : en parlant en allemand, et le « Schlezwig-Holstein » en rajoutait de temps en temps « une couche »...

    Et, les voix, de ce que nous avons compris, appartenaient à la bande de « Długi »,

    http://www.youtube.com/watch?v=UWa7V17n2no

    le « Long » (de 170 cm. à tout casser - une bête de guerre...) et elles s'approchaient en nous insultant « gaiement » et nous demandant des choses que nous ne possédions vraiment, mais alors vraiment pas...

    Nous remarquions également quelques menus objets tranchants tels que des rasoirs, des cutters et des petits couteaux...

    espadon 2

    A la vue de cela, je me suis mise à produire instantanément la même odeur que « le personnel » de ce lieu, - sain et sauf, - sauf les muguets.

    Peur bleue...

    Il était temps qu'on « dégage ».

    Aïe...

    En regardant discrètement, nous comptions les marches à parcourir, descendant vers la Sortie de Secours - notre seule SORTIE SALVATRICE !

    C'est le cas de le dire.

    Attention : une marche plus large suivie de deux moins hautes et étroites...

    Très important pour un bon rythme pour détaler à toute vitesse !

    Et en plus avec les bottines que je portais ce jour là, des merveilles à bouts pointus...

    La porte d'en bas claquait légèrement...

    Elle n'était donc pas fermée...

    Au cinquième tir réussie - ja, zeer gut ! Schöne... aussi, - du « Schlezwig H. », nous nous sommes rués comme des dératés vers la porte.

    Quoi qu'un peu surpris, les lascars plongèrent à notre poursuite... et cela, sans prévoir la différence des niveaux existante entre les marches.  Amateurs !

    A l'extérieur - un choix à faire : se planquer dans les buissons d'un terrain vague à droite (c'était ma brillante idée), ou cavaler à gauche, plus loin, vers l'arrêt du tram ? Et si le tram n'était pas là ???

    J'ai suivi mon frère... (et c'est uniquement grâce à cela, que je peux maintenant raconter cette histoire..., me semble-t-il).

    Nous nous précipitions alors vers la civilisation « éloignée »...

    Vers le tram rouge (non, pas vert - rouge !) qui était justement là.

    La « contrôleuse » et vendeuse de billets nous ayant vu, avait laaaargement et manuellement ouvert la porte coulissante et le wattman nous attendait visiblement.

    L'un derrière l'autre, nous nous trouvions enfin dans le wagon.

    Le wattman avait démarré.

    Au tout dernier moment, un de nos agresseurs s'était accroché à mon frère et là...

    J'ai « shooté » ! J'ai donné un coup de pied de toutes mes forces, mais alors toutes... avec ma bottine à pointe... dans la partie fragile, qui se dessinait en groooos, groooos relief (ça aloooors !?) sous le pantalon serrant le corps du sbire, - ce froc ridicule, toujours à pattes 'd'eph' et à rayures jaunes et noires - comme un doriphore...

    Ci dessous :

    doriphore 2

    J'ai donné ce coup, exactement, comme me l'avait expliqué mon frère, mon père, mon grand-père et tant d'autres...

    En partant je les ai vu à l'arrêt du tram - hésitant, crachant d'émotion partout...

    Bref. Désarmés - avec leurs couteaux en main, en train de ramasser un des leurs, visiblement souffrant...

    J'ai remarqué également que dans celle, fermement serrée, de la brave « contrôleuse » du tram, se trouvait une barre de fer : celle  servant à changer les directions des aiguillages...

    Ouffff !

     http://www.youtube.com/watch?v=5bNE-5TVAmg


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  • FORT BONS... DIS... 


    Maman jubilait...

    Elle passait quasi tout son temps à « posiady » chez les « górale », - de longs moments où tous les interlocuteurs « à peine » bavards et concernés restaient assis (pour une fois).

    Parce que le verbe « siadać » - s'asseoir, veut dire littéralement, « s'asseoir pour un petit temps, s'attarder en position assise » et, d'habitude, sur n'importe quel objet directement disponible pour accueillir les fesses...

    Je dois avouer que je ne voyais que très rarement un montagnard en cette position et sans rien faire...

    Ils étaient toujours occupés.

    Cependant parfois, ma foi...  :

    « Depuis un certain temps, un « gazda » se tient assis sur le seuil de sa maison, « chata » (à prononcer : khata)...

    - Et alors, Gazdo, que faites vous ? - demande un « letnik - ceper » venu du Nord, un être stressé et curieusement agité...

    - Je reste assis... et je réfléchis... - répond le montagnard

    - Mais, oui... Mais lorsque vous ne réfléchissez plus, qu'est-ce que vous faites de bon ? - insiste l'urbain ignare, déjà impatient...

    - Lorsque je ne réfléchis plus, alors je reste simplement assis... »

    Autrement, le mot « posiady » signifiait aussi le moment où un jeune gaillard célibataire (celui avec une plume sur son chapeau), de « bonnes intentions » et de « bonne famille » venait courtiser officiellement une jeune fille, et cela en la présence attentive et très rapprochée de la future « belle » famille de sa belle convoitée.

    En présence de la mamie centenaire, bien sûr...

    C'était aussi un rite, en quelque sorte, pour de longs bavardages à plusieurs personnes, venues à « l'improviste prémédité » et surtout annonçant qu'elles étaient très pressées...

    Maman nous semblait rajeunie, d'au moins une vingtaine d'années, et ressemblait ainsi à cette jeune fille « à longue tresse » et aux yeux bleus rêveurs,

    harcerka 3jpg

    telle qu'elle était en 1947, lors de son premier camp de scouts cracoviens à Witów.

    Nous la voyions d'autant plus heureuse parce que les bons souvenirs de l'installation d'une relation amoureuse (à vie) avec papa l'avaient massivement envahis en se rappelant à sa mémoire... (Toc, toc - c'est nous, les souvenirs !).

    En juillet 1947, le groupe de scouts de maman,

    ensemble 2

     « Kłosy » - les épis de blé, épis  richement brodés sur le tissu en velours sur fond bleu azur, (Aïe ! Avec lequel, plus tard, ô malheureuse ! j'ai réalisé une robe très réussie à ma poupée... ça a été ma fête...) -  après une brève messe au lever du soleil, car le scoutisme de jadis était essentiellement basé sur l'amour de Dieu (de mon temps c'était plutôt de Lénine...) et de la Patrie,

    lilijkai

    s'était rendu dans les Tatras. A quelques 80 km. de Cracovie.

    Le camp s'était installé dans une immense prairie appartenant aux trois frères montagnards : Jan, Jacek et Andrzej.

    Janek 3

    Et pour une fois, il s'agissait d'un camp mixte ! Filles et garçons...

    D'où la présence de mon père - un « druh », compagnon (pour ne pas sortir de gros mot de genre : « camarade ») - le plus beau et le plus athlétique parmi tous les autres jeunes de son âge, j'en suis certaine.

    La fille s'appelait « druhna ».

    Ces « hommes ados » (à ne pas confondre avec les GéGé - Grands Garçons « monothématisant » sur le foot et les bolides rapides...) étaient également là à cause de la « dangerosité » du coin...

    Un coin rude et sauvage.

    Lequel en ce temps là, juste après la guerre, pullulait de bandes organisées de combattants nationalistes armés faisant partie de l' U.P.A (Ukraińska Armia Powstańcza), Armée Insurrectionnelle d'Ukraine  - luttant pour l'indépendance de l'Ukraine contre la Wehrmacht, la Résistance polonaise, et l'Armée Rouge... En fait, contre tout le monde, me semble-t-il.

    Sévissant sur toute la région du sud de la Pologne, et surtout au sud-est, ils exterminaient par milliers la population locale, « ceux n'ayant pas émis la volonté de faire clairement partie » de ces derniers...

    « Toute personne, qui ne se prononce pas pour l'Ukraine indépendante sera considérée comme l'ennemi à abattre », disait, entre autres, leur programme marquant pour son score les quelques +- 250 000 victimes massivement assassinées, village par village, et souvent brûlés vifs .

    Remarque : Lors du règne « rouge » des comms du Pacte de Varsovie au pouvoir, ce sujet était toujours considéré comme « brûlant », fortement « nébuleux », voire même tabou.

    Comme tant d'autres...

    Toute la région méridionale riche en grottes, coins et recoins et autres endroits des plus isolés,  proche des frontière slovaque, tchèque, ukrainienne et moldave, connaissait, pour s'y être abritée déjà depuis le XVII siècle, quelques brigands, forbans et plutôt « fort bons », - « zbójnik », lesquels agissaient, certes d'une façon fortement musclée, mais restant cependant dans un cadre purement social et démocratique (comme Robin des Bois, pas comme Lénine), et visant le féodalisme odieusement présent...

    Leur point commun, aussi bien d'Ondraszek  - de la montagne silésienne polono tchèque,

    ondraszek 2

    ou Majcherek - de Żywiec, ou encore de Juraj Janosik,

    janosik 2

    - ce légendaire « employé social actif », natif de Slovaquie et « débordant » de temps à autre dans les Tatras polonaises, - consistait au port absolument quotidien d'une « ceinture de force ».

    Certes, dans l'histoire de l'humanité, il y en eu certains qui soignèrent particulièrement leur tignasse précieuse, ou d' autres, qui se catalysèrent jalousement sur leur talon, ou d'autres encore qui cherchèrent, vainement, après le Saint Graal ou une tablette avec les dix commandements de Moïse...  

    Ces trois « délicieux chenapans », si choyés par le peuple, avaient péri (exécutés par une suspension à un crochet - à que brgh !) parce qu'on leur avait ôté, par un subterfuge infâme, leur ceinturon - harnais.

    Ils portaient tous le nom de « Harnaś » parce que, historiquement, étant des soldats réguliers de l'une ou l'autre armée de nobles locaux et féodaux, leurs torses (virils), étaient protégés par des « harnais »  - une sorte d'armure légère...

    Devenus rebelles et déserteurs des ces troupes, et donc, « hors-la- loi », en échange de nourriture, du « sourire radieux » d'une rosaire et d'une grande estime, ils défendaient et aidaient financièrement la population locale (nooon, il ne s'agissait pas des racketteurs !). 

    Et si les montagnards d'aujourd'hui portent dans leurs cœurs ces brigands si populaires et considérés comme des héros, c'est parce que leur détachement du féodalisme correspondait strictement à leur caractère - rebelle, mais toutefois infiniment chaleureux et accueillant.  

    Et à force de caractère ils sont devenus forts ! Très forts.

    http://www.youtube.com/watch?v=7cRqXHPibG4

    Et pas uniquement grâce à large ceinture de cuir portée autour de la taille, tous les jours...

    Dans le contexte de la présence visible (quoi que discrète) des adhérents de l'U.P.A, poussés vers l'ouest et réfugiés dans les parages de Zakopane car activement recherchés, ce camp de scouts avait était entièrement mis sous la protection des montagnards locaux, lesquels prenaient ainsi l'espoir de se débarrasser définitivement de tout bandit.

    watra 3

    De tous les bandits ?

    Non, pas entièrement! Uniquement de ceux qui étaient différents de leurs propres « forbans » nationaux tant adulés...

     


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