• VRAI TOUR


    http://www.youtube.com/watch?v=tdGsxBFYOXo&feature=more_related

    Apaisés et purifiés par le régime « mastico-pastèco-feta'l », cramés par le soleil comme des raisins secs, hydratés par les flots accueillants de la Mer Noire (surtout la nuit), les têtes « dévissées » à force de communiquer avec les Bulgares, nous présentions tous les signes d'un bien être parfait...

    Epanouis...

    Nos intestins, bien matés, s'étaient enfin mis à tolérer l'huile d'olive fatalement omniprésente, découverte pour la première fois de notre vie et tellement néfaste pour les septentrionaux comme nous, élevés au colza et au saindoux porcin.

    A Obzor, il n'y avait heureusement qu'elle qui provoqua chez nous - si on peut s'exprimer ainsi - de très vilains « tête à tête » avec le trou effrayant de la toilette turque...

    Blindés par l'expérience balkanique, nous nous adonnâmes alors à la conquête d'une autre partie de Bulgarie.

    16 !

    Purée et kurdemol aussi !

    Première nausée...

    Arrivés au seizième, encore 47...

    Quasi l'arrêt cardiaque...

    Au quarante-septième...

    Voilà encore 12.

    J'assume...

    Et puis encore et encore !

    Des tournants à perte de vue comme des spaghettis emmêlés dans un plat...

    serpentyny2

    Une petite route, étroite et parfaitement sinueuse, nous montrait « ses côtés » de moins en moins attrayants et largement obscurs...

    A chaque tournant « plongeant », je nous voyais déjà dans l'un ou l'autre précipice, incitant mon cœur à s'arracher de ma poitrine et me laissant sentir qu'il préférait continuer le reste de son chemin, simplement à pieds.

    Le chemin traversait un massif montagneux en nous menant tout « droit » vers Sofia où nous envisagions d'acquérir des talons d'essence, indispensables pour le voyage sur le territoire de ce pays et pour transiter par la Hongrie.

    L'idée de nous confier aux mains expertes de « Tractoresse Frosya » ou de « Tankiste Vasya », nous avait été, franchement, hideuse et d'un effet physiologique semblable à celui de l'huile d'olive...

    Je ne me rappelle plus du nom de ce hameau - il était trop petit - où nous étions cordialement invité par nos « Rollings Stones » locaux et bulgares, cependant en nous y présentant, nous déclenchâmes un accueil plus que fiévreux.

    http://www.youtube.com/watch?v=2M5qVXgxnU4&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=RVEdYYMlOJ4&feature=related

    Logés chez les habitants, nous étions considérés comme des icônes ambulantes.

    Notre séjour de quelques jours sur place avait même repoussé au second plan le brave Saint Georges de Lydda

    saint_georges2

    - ce vaillant qui avait tué à lui tout seul un vil reptile...

    Ce patron est le plus célèbre à être commémoré par la plupart de la population balkanique et même la géorgienne (de l'autre côté de la Mer Noire, en ex-URSS). Mais avant tout, et chaque année le 06 mai, il est l'idole incontestable des Rroms qui marquent ainsi le début du printemps, appelé« Ederlezi »..., en langue Romani.

    http://www.youtube.com/watch?v=zQnKQC9bGoM

    Encore une fois chargés comme des baudets de diverses denrées alimentaires balkaniques

    chargés2

    - certaines coulantes et d'autres, heureusement solides - nous nous présentâmes à l'huis du consulat polonais à Sofia (ambassade aussi)

    ambasada sofia 2

    dont le sigle national - un aigle blanc - surplombait le quartier...

    czerwono-biala-orzel3

    Le lieu était cependant fermé depuis quelques heures déjà pour cause de temps de sieste... qui consistait : en la préparation de la sieste, la sieste - tout court -  le réveil en douceur, et le retour à la baguenauderie entamée avant celle-ci.

    La vie coulait en douce pour tout ce monde sauf pour nous.

    http://www.youtube.com/watch?v=R0xoMhCT-7A&feature=related

    Nous avons attendu une demi journée et une nuit entière l'ouverture du « territoire polonais » et le retour de ses aiglons dispersés.

    Le lendemain, nos vociférations avaient douloureusement atteint un « hybride » à l'aspect chétif et « faible des poumons » - en chemise « tape à l'œil » en soie rouge et assez « destroy » pour faire pâlir les Hawaïens...

    hawai2

    Le menu torse était véhiculé par deux « cotons-tiges » perdus dans un bermuda turquoise « à bananes » d'une mode provenant des tropiques...

    Pas de bol, parce que la « demi portion drôlement attifée » et si copieusement engueulée par « nos soins » s'avéra être notre « dramatis personae » et en la personne de... Monsieur le « Consul-Aïe »...

    Après une journée d'explications confondues d'excuses morfondues  et des négociations assidues menées avec brio par Jasiu, nous avions enfin reçu nos « talons d'essence », toutefois sans trop de satisfaction.

    Jasiu, le « jeune loup aux dents longues », licencié en droit international et faisant partie du « seul et unique cabinet » d'avocats de Katowice étendu à tous ses parages, notre célébrissime Maître - « Mecenas Zajontz et Zajontzs » - (car il y en avait une portée !) - savait se montrer diplomate et convaincant, voire charismatique...  

    Nous avons roulé d'une traite, et avons marqué un arrêt au camping hongrois situé près de Budapest.

    Avant d'affronter Budapest - une grande ville de presque deux millions d'habitants - nous y avons loué deux petites tentes - l'une près de l'autre... et là, il y en avait quelques 1500 autres.

    pole_namiotowe2

    Encore une fois à partager un espace si exigu avec « l'autre truie »...

     


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  • VALENTINES ET AUTRES

    __________________________________________________________________________

     Personnellement je n’ai rien contre les Valentines…

     J’en connais une, une seule au monde – j’ai parlé avec – chouette femme... (évidement : Valentina Terechkova).

     

    valya.jpg

     … Et autre Valentins - tout de même tarte comme prénom…

    (J'ai connu aussi un minable tordu – Valentino T. (vous le connaissez, hein? ) - dans notre bureau à l’époque).

     Mais…

    Comme je suis aussi rabat – joie...

    qu’abat – jour… (Yesss !)

    Abazur.png

     Que voici (toujours en polonais).

     

    Je vous souhaite tout de même une bonne fête !

    (Et… on se force pas pour ça, hein ?)

     

     http://www.youtube.com/watch?v=QYrPOz9IUBg

    Terechkova.jpg


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  • AUX TRACES DE THRACES


    Aux aurores, à savoir aux alentours de 3 heures de la nuit, je m'efforçais de situer les quatre soleils levant pour les ranger en un seul, et d'aligner devant moi les quatre horizons identiques - l'un à côté de l'autre...

    Ces horizons tremblotaient devant mes yeux rouges et bouffis comme des baballes de ping-pong (... ké la baballe ? Apporte ! Donne à « maman » !).

    Après avoir abusé de vodka, le lendemain de la veille, on voit tout en double, certes... mais après la « Mastika », c'est tout de suite, et en quadruple...

    Avec Kasia, nous présentions les mêmes symptômes que les lapins sévèrement  atteints de la myxomatose...

    yeux2

    De plus, il n'y avait hélas que l'air qui nous entourait qui parvenait, à lui tout seul, à sentir « la rose »

    roses 2

    - dont l'huile essentielle est la fierté nationale des Bulgares...

    olejek rozany 2

    Ce parfum si omniprésent et si enivrant était toutefois différent de celui que nous dégagions, tous les trois, par chacun des pores de nos peaux, « blanchâtres », chiffonnées et couvertes de pustules apparaissant juste après une piqûre de moustique...

    http://www.youtube.com/watch?v=D0OgnkHss-E&feature=related

    Heureusement, il y avait un vieux dicton polonais qui disait que : « à défaut de pouvoir se laver - il faut s'aérer » - ce qui s'appliquait principalement aux gonzesses « peu propres » sur elles et portant des mini jupes... Nous nous aérâmes à volonté...

    Jasiu, notre seul et unique conducteur restait tout de même sobre - comme toujours - car chargé d'une grande responsabilité : nous amener saines et sauves « à bon port », c'est-à-dire à la « Cité de Jupiter », autrement Obzor.

    Une belle petite ville de 2000 habitants, - propre et pomponnée, et à cette époque, très peu fréquentée par les hordes de touristes étrangers.

    La malchance voulu que nous tombions sous le même toit d'une maison « à chambres d'hôtes », abritant déjà, hormis nous quatre, un petit, certes, mais cependant extraordinairement sonore troupeau de Polonais de « Varsovie-Centre » - peu farouches à la vue d'une bouteille pleine de la « Slivovitsa » la plus locale...

    J'ai dit - « Varsovie-Centre » parce que les Vrais Varsoviens, comme les Vrais Parisiens doivent absolument habiter dans le centre afin d'échapper aux explications, jugées minables, s'ils entraient dans les détails expliquant que l'un habiterait à Włochy, et l'autre, à Sarcelles...

    Ca ne sonnerait pas aussi bien... voire, cela compromettrait même leur statut de citadin « privilégié ».

    La source d'eau douce se trouvait dans le fond du potager, long d'une centaine de mètres, où les poivrons doux, gentils et dodus, comme leurs maîtresses agricultrices, se pavanaient sur leurs branches avec une nonchalance paisible....

    A côté du « point d'eau » commun, se trouvaient également une « salle de douche »

    douche 2

    (l'eau dans un tonneau noir était chauffée par le soleil) et trois toilettes, aussi crades l'une que l'autre...

    toilette turque2

    et même s'il y en avaient eu 17, elles l'auraient été aussi...

    La particularité qui m'avait totalement enlevé l'envie de digérer  ou, de « filtrer » quoi que ce soit d'organique, émanait de sa nature - c'était une chiotte turque - c'est-à-dire  qu'au milieu de la petite pièce il y avait un trou béant qui régurgitait en permanence les déchets produits avant et déposés après par les humains.

    Mon désespoir frôlant la psychose s'agrandissait à chaque fois, lorsque j'étais censée y disparaître, tant momentanément que discrètement, vêtue d'un pantalon blanc, ou d'une mini jupe serrante de type « large ceinture »...

    Les Bulgares de notre entourage étaient de bons cultivateurs et des personnes avenantes.

    Calmes, souriants et accueillants.

    Sans doute parce qu'ils n'étaient pas trop informés et, ne disposant qu'un seul programme national à la TV et la radio, suggéré par des rédac' chefs moscovites - censurant et rejetant tout ce qui avait l'aspect « pourri » ou osé, - ils vivaient dans l'ignorance candide de l'existence du « monde des crapules »...

    Les fruits exquis (non habités !) et les légumes regorgeant de soleil y poussaient fièrement et avant tout, « librement », - sans « craintes ni clôtures », ni même la TV nationale - et les petites affichettes disposées un peu partout, « invitaient » tout passant à s'en servir... Quoi que : modérément...

    Nos compatriotes voisins excellaient en l'application « à la lettre » de cette information.

    Ils ne mangeaient rien sur place - ils ne dépensaient pas un Lev- toutefois, ils en remplissaient à ras n'importe quelle pièce (disponible) de leur vêtement (toujours de sport car le tissu en était extensible !), des sacs en plastique - populairement appelés « Epa » (du nom d'une marque aperçu sur le premier sac de la vie, sans doute...) - et des immenses filets en nylon, afin que le transport et le regroupement dans leur « garde manger » se fasse massivement et dans de bonnes conditions...

    La première semaine à Obzor s'était gravée dans ma mémoire pour cause d'une loooongue série d'incidents fortement déplaisants et prêts à me gâcher les vacances.

    Mon premier baptême consistait en une expérience douloureuse - une « grimpette de  jeune chèvre » sur un gigantesque figuier.

    figuier2

    En fait, à un certain moment, juste avant de donner ses fruits, cet arbre dégage sur ses feuilles et sur son écorce un produit légèrement toxique et intensément urticant... destiné juste à mes fesses, cuisses et autres appendices...

    Ensuite, la « plongée » sous marine,  tête en avant au travers d'un banc de méduses...

    meduse 2

    du même effet que le figuier centenaire...

    Résultat : trois longues journées avec une boule vissée à la place de la tête, gonflée à faire éclater de jalousie toutes les pastèques locales...

    Puis, la « morsure » gloutonne et à pleines dents dans « louta tchouchka » -

    louta tchouchka 2

    ce minuscule poivron de « rien du tout », ayant tout d'un grand... Piquant par sa nature et vindicatif par sa volonté... Deux jours d'anesthésie buccale totale...

    Etant « robuste et droite dans mes neurones » et, avant tout « pachydermique », je ne me suis pourtant pas laissée abattre...

    Nous nous exprimions en russe et en polonais (dialecte slave occidental) - eux, en bulgare (dialecte slave méridional) - et tout le monde se comprenait à merveille...

    Cependant il y avait bien un autre « petit » problème concernant la communication directe avec la population locale et principalement avec les commerçants.

    Tous les matins, à tour de rôles, nous coursions (à pas pareils) dans la même « épico-maroquino-marqueterie » (fermée la plupart du temps sous prétexte de sieste - et la sieste c'est long et sacré !) pour de simples commissions, telles que du lait, du délicieux fromage « feta » de brebis et du pain.

    Nos repas du soir, nous les prenions dans un « resto-cantino-patio-dancing ».

    Les Bulgares ont une particularité rare et prêtant à une confusion permanente, et qui se manifeste par des signes de tête « à l'envers » des nôtre.

    Leur acquiescement vaut un « non », alors que pour nous c'est « oui », et notre négation - pour eux représente un « oui ».

    C'est clair ?

    De là :

    Au magasin rempli à craquer :

    - Bonjour ! Vous avez du pain ? - demandais-je comme tous les autres...

    Signe : oui. Longue file. Réponse orale au comptoir : Mais, non ! Je n'en ai pas... Je vous ai fait signe tout de même !

    Le lendemain :

    - Bonjour ! Vous avez du pain ? Signe : non. Je pars déçue... Stoooppp ! Mais où allez vous ? Je vous dis que j'en ai...

    Au bout d'une semaine, lorsque la commerçante avait compris notre « étrangeté » en matière de signes de tête et dans le souci de nous plaire, elle s'était mise à respecter les mêmes que nous... Dans le cadre d'un acquis mimétiquement pluriculturel...

    Et nous de même, par respect de leur « symbolisme » national...

    Alors les quiproquos ne faisaient que s'aggraver...

    Au resto, un vieux mec à la carcasse d'un batracien géant « Aga-Aga », 

    ropucha aga2

    « nisko skanalizowany » - aux jambes « bassement canalisées » et « lubieżnie rozbiegane oczy » - « les yeux concupiscents trottant » (et parcourant mon corps dans tout les sens...) me fit signe si je voulais lui accorder une danse...

    Mon signe de tête - non !

    Evidemment !

    Aussitôt l'« Anoure » me serrait dans ses bras noueux de « nœud nœud » pour me faire subir de A à Z un slow « déchirant », pimenté des quelques attouchements incorrects et déplacés (?)

    http://www.youtube.com/watch?v=FQt-h753jHI

    (avant)

    J'adore Valentina Hassan...

    http://www.youtube.com/watch?v=CF1Q0nxSQz0&NR=1 (après)

    Non. Simplement placés là où il ne fallait pas !  

    Ayant été une jeune « blondinette aux yeux clairs »,

    blondynka 2

    j'avoue que j'avais beaucoup de succès auprès de ces « mâles thraciens » basanés, lesquels, à la vue d'un génotype féminin pareil, faisaient rapidement des traces dans leurs caleçons...

    Et si je pouvais encore y « évoluer » à l'aise, tout en préservant mon intégrité physique intacte, c'était grâce aux 195 cm. et 90 kg. de Jasiu, lequel faisait efficacement et inlassablement office de « body guard » personnel - possessif et, s'il le fallait vraiment, lourdement expéditif à l'égard de tout « gastéropode », ou « batracien » insistant... 

    ochrona2

    Le resto nous proposait d'innombrables plats composés de saucisses et de viandes grillées accompagnées de riz et de légumes à profusion.

    Comme, par exemple, « Chopski Salat »

    chopskii salat2

     - cette spécialité de la région de Sofia - dans la composition de laquelle entrent des tomates, des concombres, des poivrons jaunes et rouges et des oignons - finement coupés en dés minuscules, parsemés de flocons de « feta » bulgare et aspergés de quelques gouttes d'huile d'olive... Sel et poivre... C'est à essayer absolument.

    Les soirées étaient égayées par la présence de quelques spécimens locaux ainsi que par celle - plus musicale - d'un groupe de rock de cinq étudiants provenant de Sofia, avec lesquels nous avions immédiatement sympathisé. 

    http://www.youtube.com/watch?v=neQd1WTYCD0

    Et après la saison, lorsqu'ils devaient se rendre à la gare d'Obzor,  située à quelques kilomètres, avec leur matos d'un grand volume, c'était Jasiu qui, après avoir scientifiquement rangé toute leur « boutique » dans sa spacieuse « Waouw-dis... » 80 citron, les avait véhiculés.

    En reconnaissance « éternelle » de ce coup de main, ils nous avait chaleureusement invité à leur rendre visite dans leur bled, éloigné de plusieurs centaines de kilomètres, mais cependant sur la « piste » menant vers Sofia, où nous envisagions de nous rendre à la fin de notre séjour pour rentrer ensuite par la Hongrie, en faisant un crochet à Buda.

    Et puis à Pest... 


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  • CONFISQUADORS


    « Traktoristka Frosya » - la « Tractoresse Frosya » - était une délicieuse personne et une douanière zélée...

    Placée récemment au poste frontalier et chargée, - à l'unanimité par les machos faaatigués de ce poste,

    faatigué 2jpg

    - de la mission d'inspection « scruto-scanneuse » la plus complète de notre voiture.

    Une vraie multilingue, ayant aussi des notions en psychologie. Jadis travailleuse d'un kolkhoz excellant en production de maïs. La « fine mouche », - la « fleurette » de la douane ukrainienne, exécuta ses devoirs avec une assiduité divine... (Oups! Pardon... Com').

    L'œil, rougi de fatigue et par les intempéries (éthyliques), réglementairement torve, les dents partiellement cariées, partiellement en acier (et les fesses en suif) serrées, les « bajoues » (tombantes) d'un rouge flamboyant indiquant l'excitation d'une jeune pucelle - son physique était le reflet même d'une « matriochka »

    matriochka2jpg

    - ces poupées russes en bois qu'on rentre une dans l'autre.

    Et encore...

    Son intérieur pouvait en contenir facilement une grosse quantité...

    Une casquette de fonction

    casquette militaire2

    ressemblant à un terrain d'atterrissage d'hélicoptères de production locale, MIL MI - 4,

    mil mi 4 2

    accrochée sur le sommet de son crâne et retenue par une bonne paire de « bretzels » apposés sur les oreilles.

    Frosya2

     

    (« - Rienne à diéclarier ?

    - Noooon...

    - Pas d'algokol ?

    - Noooon !

    - Mierde, aliors... »)

    Tout en inspectant quasi « organoleptiquement » notre voiture, se menottes agiles - « chwytne łapki » tâtaient avec application le contenu de nos bagages.

    Elle s'émerveilla en poussant de bruyants grognements devant n'importe quel objet jugé « merveilleux » et destiné à un usage strictement féminin (je répète : strictement féminin !) et pouvant lui servir personnellement...

    Pour Kasia et moi, il était évident que nous ne lâcherions rien...

    Pas un seul « tampon O.B »...

    Sentant des effluves d'essence dans notre voiture, la « gaillarde » s'était emparée d'une cigarette - la nôtre - en demandant de la lui allumer...

    Fort !

    Très fort...

    Risqué, même.

    Heureusement, la petite fille de Kasia et Jasiu, une adorable fillette de deux ans - très calme et sage (et c'est pour cette raison que je n'en avais pas encore parlé) - était couchée sur la banquette arrière... Et, chez nous, les gens civilisés n'enfument pas les petits... C'était la réponse de Jasiu.

    La suite des questions se déroulait en notre présence, mais toutefois sans notre intervention, car la fine « psychologue de champs de maïs » s'était acharnée sur le « petit bout », en l'interrogeant pour savoir si maman ou tantine (moi, quoi...) n'avaient pas acheté « une petite bague »...

    Bizarrement, les Russes s'étaient mis en tête que le monde entier se ruait chez eux pour acquérir en noir leur or rouge en montrant  pattes blanches.

    Et non. Notre brave fillette avait même ajouté de son propre gré que ni maman ni tantine n'appréciaient guère les « grossiers bijoux russes ».

    Des centaines de kopeks en notre possession nous avaient été saisi. C'était le sport favori de la douane russe.

    Remarque : Une dizaine d'année plus tard, je me suis trouvée à Moscou, à l'aéroport de Cheremetevo (lignes internationales car Vnoukovo est celui des lignes internes).

    Après un séjour de cinq semaines j'avais un vieux demi-bas rempli de menue monnaie censée être « les restes » de ce que j'avais payé en roubles en billets. Il y en avait des kyats, des bats, des soums et même quelques boutons métalliques... car les « malicieux commerçants » guettaient chaque occasion pour larguer aux étrangers de la « monnaie bon marché » et à la valeur minimale. Tout ce que j'ai pu cumuler représentait un kilogramme de tunes. Le douanier m'avait demandé (comme à  tous les autres étrangers présents dans la file...) si j'avais quelques simples « piécettes » pour la « collection » de son fiston...

    En déversant cette mitraille sur son tapis, je lui ai généreusement laissé le choix de se servir.

    Comme une pie, ou plutôt comme un pic vert il n'avait « prélevé » que des pièces à haute valeur et en devises fortes, tels les florins hollandais ou débris de dollars canadiens, ou francs suisses... Dans le cadre d'un dicton : « Petit à petit un pic fait son fric ».

    « Quatre douaniers : un Français, un Allemand, un Polonais et un Russe discutent au sujet du volume de leurs « pots de vin » extorqués à des pigeons voyageurs...

    Combien de temps fallait-il à chacun d'eux afin d'acquérir « une BMW » ?

    - Boff... Six mois si c'est en dehors de l'Europe. - dit le Français.

    - Trois-quatre mois ? Mais sur la frontière de l'Oder-Neisse - répond l'Allemand.

    - Allez, une dizaine de mois... - annonce le Polonais.

    - Un an ! - s'exclame le Russe.

    Les yeux exorbités d'étonnement des collègues douaniers se posent sur le Russe.

    - Une année ?! Alleeeey, arrête de mentir, camarade ! Toute une année ? - s'exclame le Polonais en rigolant.

    - Mais, oui... Avouez tout de même, il s'agit d'une usine d'une taille importante ! »

    Après quelques heures de « qui avait dit quoi et à qui », pourquoi sur un document manquait-il un tiret ou un point, nous pûmes tout de même continuer notre route, toutefois crapuleusement dessaisis de nombreux articles de soins quotidiens : des crèmes solaires « multifiltreux » et autres (telle « Nivea »,

    krem nivea2

    estimée là bas comme produit de luxe et faisant ainsi partie du premier choix en matière de contrebande), des  déodorants, des shampooings, des savons (curieusement pas de dentifrice, car néfaste pour l'acier...) et des lames de rasoirs de Jasiu...

    Et la nuit s'apprêtait à nous tomber douloureusement et encore une fois dessus...

    Il faut dire qu'une distance de 60 km, là bas, équivaut quelques 500 km ailleurs et sur une autoroute digne de ce nom. 

    Les Roumains - ces beaux mecs sveltes et élancés, à qui l'uniforme militaire allait toujours à merveille (un peu comme aux pilotes d'avions...) ne nous faisaient aucun obstacle, si ce n'est que...

    Il fallait encore une fois s'extirper de la bagnole pour traverser à pieds un long bassin rempli de produit désinfectant, glauque et blanchâtre.

    Nous pataugions donc, enfoncés jusqu'aux genoux, comme des grues à la recherche de lentilles y perdues, dans cette suspension chimique légèrement mousseuse et lourdement collante.

    (Je suis certaine que ma gale y était restée...)

    dezynfekcja 2jpg

    En effet, c'était une période de la transhumance vacancière, jugée « propice » à filer diverses maladies au cheptel national.

    *****

    Après quelques heures d'un sommeil meublé de cauchemars et de moustiques voraces (rien d'étonnant puisque nous étions dans le fief de Vlad l'Empaleur alias Prince Dracula), nous reprîmes la route vers Constanza - la grande station balnéaire roumaine située sur la mer Noire.

    Il y avait beaucoup de déviations... indiquées exclusivement en langue roumaine - une langue malheureusement incompréhensible pour nous.

    En traversant des hectares et des hectares de cultures diverses (Lesquelles ? Il faisait noir... bon, disons : balkaniques) nous heurtions fréquemment, et à notre le plus grand regret, de nombreuses marmottes, qui, hypnotisées par les gros phares de notre voiture, restaient immobilisées et en position debout au milieu de ces sentes, exigus et à bosses.

    Au petit matin, nous nous sommes réveillé au son joyeux d'un cortège de mariage villageois...

    http://www.youtube.com/watch?v=TXMbNfmemfU&feature=related

    wesele rumunskie2

    Par des gestes sincèrement amicaux, nous leurs présentâmes nos meilleurs vœux...

    Et comme c'est de coutume chez des personnes issues d'un  milieu modeste et surtout rural, ils nous avaient cordialement invité à festoyer avec eux.

    Nous les quittâmes après quelques heures, le coffre chargé de pots de miel, de spécialités pâtissières, de pastèques et de quelques bouteilles de « Slivovitsa » - de l'eau de vie à base de pruneaux (longue vie aux pruneaux !) et de « Rakija »,

    http://www.youtube.com/watch?v=nnGyH-EV6iE

    - une autre « longue vie » à l'effet paralysant...

    La douane bulgare ne nous avait retenu que 30 minutes en demandant notre destination définitive et après avoir compris qu'il s'agissait de laisser notre argent dans leurs caisses nationales, elle nous avaient souhaité un excellent séjour... ponctué d'un vrai sourire radieux.

    http://www.youtube.com/watch?v=2yu9xJyXBoA&feature=related

    « Six mois plus tard... » - eh, oui... (:) ça devenait hideusement long ! - extenués et les neurones défaillants, nous décidâmes de faire un « graaand stop » avant de nous présenter à Obzor.

    Quelque part sur une plage près de Varna...

    Et làààà...

    Avant de dormir cette nuit sous un ciel exquis et étoilé, sur une plage de sable d'or chaud, après s'être gavés jusqu'au raz des amygdales de la délicieuse cuisine bulgare, - nous avons fait  plus ample connaissance avec la « Mastika »

    mastika 2

    - ce breuvage divin, proche de « l'Ouzo » grec, lequel, servi avec des glaçons, et, quoique se déversant plus qu'agréablement dans nos gosiers sans fond - provoqua auprès de nos gamma GT des immmmmenses dégâts collatéraux ...

    pieds2

     

    Publicité (officielle) de « Mastika »

    slogan : « Extase dans un verre » 

    (forte émotion ailleurs...)

    http://www.youtube.com/watch?v=D2WfV4aUnt4

    "- Hmmm... On se boirait bien un verre si limpide et tellement enivrant...

    - Pourquoi pas... Et on croquera peut-être aussi dans un fruit si charnu... Comme la pastèque..."


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  • WAOUW, DIS...


    C'était un jeune couple respirant la fraîcheur... de leurs acquis.

    Fraîchement mariés (depuis trois ans), fraîchement parents (depuis deux ans), fraîchement diplômés (depuis un an), fraîchement titulaires d'un permis de conduire (depuis 6 mois), fraîchement propriétaires (depuis 3 mois) d'une « Waouw- dis... » - Audi 80,

    audi citron2

     

    de  couleur citron jaune - fluo tapant - comme celle de ma peau traitée au pétrole et ressemblant tantôt à l'abdomen moiré d'une mouche « pétroleuse », à viande, tantôt prenant des reflets jaunes.

    A l'école primaire, Kasia était ma grande copine, et c'était avec elle que nous « narguions », inlassablement et jalousement, la plus belle, notre troisième, Ela - la « Diva » - devenue plus tard une soprano dramatique de l'Opéra Śląska. Elle...

    Les retrouvailles s'étaient passées dans une joie euphorique et explosive.

    De file (comme d'habitude en Pologne) en aiguille, et vu la place vacante dans leur vaste automobile, ils m'avaient invitée à partir avec eux en Bulgarie où ils avait retenu une chambre d'hôte chez des habitants d'une petite localité, Obzor (2000 âmes), située au bord de la Mer Noire, dans la province de Nessebar près de la frontière turque.

    mapa obzor2

    A 65 km. de Varna, 73 km. de Burgas et... 530 km. de Sofia. Bref, la porte à côté.

    N'ayant aucun problème pour obtenir un congé de cinq semaines - « illico presto » - car tenant compte de ma « maladie semi honteuse » (devenue dans ce cas une « semi précieuse »), ainsi que de mes heures supplémentaires sur-cumulées à grande vitesse - j'étais prête à m'aventurer dans ce « pays des yaourts » si merveilleusement ensoleillé.

    Przemyśl - Drohobitch - Kolomiya - Ivano-Frankivsk - Tchernovtsy - Galati - Constanza - Vama Veche - Varna - Byala - Obzor... Que des noms qui m'étaient inconnus...

    Le voyage s'avéra long et avant tout, périlleux vu les nombreux passages en douane des plus farfelus à franchir...

    Et puisqu'il fallait respecter rigoureusement et « à la lettre » le trajet de transit, et son timing, sévèrement imposé par les autorités russes, nous prîmes une grosse quantité de provisions pour pique-niquer en route à notre aise.

    « Kiełbasa myśliwska », - une délicieuse saucisse de chasseurs - fumée et séchée, « szarlotka » - une pâtisserie aux pommes, un grand pain et une grande roue de fromage « jaune » à pâte dure remplissaient agréablement notre garde manger dans l'habitacle de la voiture... 

    Dans l'après midi, nous passâmes « comme un timbre à la poste » la frontière polonaise

    przejscie graniczne2

    et tombâmes droit dans la « gueule du loup » - dans un véritable « guet-apens à coloration racketteuse » de la douane russe et, pis encore, l'ukrainienne...

    Ayant déjà eu l'opportunité de séjourner récemment à Kiev, je gardais en mémoire les conseils qui m'avaient été donnés par des touristes expérimentés ainsi que par la population locale : de ne jamais adresser "un mot de travers" ni à la police ni aux douaniers ukrainiens... et, un deuxième (que je jugeais injuste) : de ne jamais côtoyer des Caucasiens et des Roms (?).

    Alléchés par nos denrées « entaupées » un peu partout, aussi bien les chiens renifleurs que leurs maîtres, s'étaient rués « en essaim » sur nous.

    « Zaprechtchaïetsa !» - vociféraient-ils hystériquement à chaque trouvaille alimentaire - « Moussor ! » - poubelle, - et flooop : après « szarlotka » c'était notre « kiełbasa myśliwska » et tout le reste qui avaient disparu dans le trou béant et infiniment extensible de cette « poubelle » - spécialement aménagée à cet effet pour qu'aucune nourriture n'y soit souillée...

    Pour nous ce symbole n'était pas dramatique puisque, indirectement, nous les nourrissions déjà depuis des siècles, mais là, nous nous trouvions sans rien à manger...

    En avançant dans « une nuit subitement tombée en plein jour », seuls sur une route imposée - exiguë et au relief digne d'une râpe à betteraves rouges, et hélas peu visible,

    http://www.youtube.com/watch?v=zkDLqHkJhNE&feature=related

    route vers Moscou..2

    (un peu comme ça : comme celle vers Moscou...)

    nous disposions de 12 heures (top chrono !) pour nous présenter à Tchernovtsy, au  poste de la frontière roumaine.

    http://www.youtube.com/watch?v=ZRogMfcNidI&feature=related

    L'achat de carburant s'avérait plus que pressant.

    La prochaine pompe à essence était à « quelques » 60 km.

    Arrivés sur place, une affichette, maladroitement griffonnée toutefois en caractères cyrilliques, nous annonçait purement et simplement : « Suis pas là. Ouverture : demain. Si tout va bien. »

    pompe2
     

    Aucune date. Pas d'heure. Le préposé, visiblement « manquait d'air ».

    Avec les dernières gouttes de carburant, nous nous dirigeâmes, en crachotant et toussotant, à la suivante.

    Et là...

    Stop - terminé - fini de rire !

    Panne sèche... En plein milieu de nulle part !

    Que des plaines (inutiles) autour de nous et... le réservoir, lui, ne demandant qu'à être plein.

    Trois heures plus tard, un véhicule bizarre, roulant cependant sur ses quatre roues - du genre « tam-tam » car - diffusant des chants joyeux, s'immobilisa juste devant nous.

     

    moskwicz minibus2

     

    Sauvés ! - nous disions-nous, jusqu'au moment où une « kamora » (tribu) de Tsiganes - Roms, ivres, de retour d'un mariage, s'étaient retrouvés autour de « notre belle voiture » en la tâtant et « l'estimant » d'un œil concupiscent, et la scrutant indiscrètement.

    Après tout, avant, ils n'en avaient jamais vu de pareille.

    A part de nombreuses marmottes - « suseł »

     

     

    marmotte2

     

    - y présentes, il n'y avait pas un chat.

    Toutefois, mon « gourou » dans le domaine tsigane, l'ethnographe polonais, Adam Bartosz, disait dans son œuvre : « Nie bój się Cygana » - « N'aie pas peur d'un Tsigane »...

    http://www.youtube.com/watch?v=oyzfrhxsqzI

    Un vieux « baro » - « la tête » (Oui, chef !) de cette « kamora » - un mâle dominant à poil dru et au costume noir à rayures serrant et brillant de saleté s'était mis à « bavarder »  gentiment avec Jasiu, - le nôtre.

     

     

    Curieusement, la tribu faisait des efforts visibles pour se tenir droit et s'adresser à nous plus que respectueusement.

    Un jeune Rom, de son propre gré, avait même siphonné à la bouche (en crachant violemment quelques centilitres de surplus),

     

    siphonnage2

     

     

    une dizaine des litres d'essence du réservoir de leur propre « engin » à eux! - rouillé et pourtant roulant...

    Ils s'adressaient à Jasiu en l'appelant « Moï Kamandir » - Mon Commandant... (!?)

    De plus, ils nous ont généreusement gavés de leurs spécialités culinaires émanant de la table festive.

    http://www.youtube.com/watch?v=n-kPv30Csvg&feature=related

    Personne ne voulait rien en échange... Courtois et toujours polis, ils ont repris leurs places et en se remettant à chanter à tue-tête, et ils continuèrent leur chemin...

    Eternel et sans la moindre frontière...

    Le jour se leva très tôt - à trois heures de la nuit.

    Nous remarquâmes qu'à notre vue, les véhicules autour de nous ralentissaient, nous cédant le passage, que leur conducteurs nous souriaient, ou, mais plus rarement, nous adressaient un regard oblique.

    Remarque : Beaucoup plus tard, nous avons appris la raison de ce comportement. En fait, les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules de service de la police dans les pays de l'Europe de l'Est (sauf en Pologne bien sûr) commençaient par le chiffre NEUF... et celle de la voiture de Jasiu et Kasia, par le plus grand des hasards, en comptait QUATRE, tous pareils, et l'un après l'autre... exactement... 

    Nous arrivâmes à la petite ville de Kołomyja sur la rivière Prout (comme ça se lit...), faisant, depuis 1939, partie de l'URSS et considérée comme « Kresy » - « l'outre ancienne frontière » -  nom donné aux régions jadis appartenant à la Pologne dans sa version ancienne : « vastement gonflée ».

    Dans le centre, et dans le but d'y faire quelque courses.

    Et puis le départ : mais par où ? Dans quelle direction ?

    Aucun panneau, aucune indication.

     

    drogowskaz3

     

     

    Un tour complet de la place principale... Rien - aucune signalisation.

    Puis encore trois tours... Toujours rien !

    Les autochtones, assoiffés de sensations fortes, commençaient à s'agglutiner autour de la place en poursuivant attentivement des yeux nos agissements et en « espiant » visiblement notre « Waouw-dis... citron-fluo-jaunasse ».

    Nous tournions et tournions... Nos têtes également.

    Enfin, j'ai su « attraper » un indigène à la « tête plutôt fixe » et lui ai posé la question.

    De face et en russe.

    « Vous roulez dans le sens inverse, camarades ! Je vous renseignerai le chemin, si vous vous mettez correctement devant moi et dans le bon sens ! » - voici la réponse d'un pur et dur Ukrainien, qui remplaçait talentueusement tous les consonnes « gué » par les « khé » - sonores car gutturales et bien insistantes.

    En fait, « Ależ kolomyja ! » - « mais quel tourniquet - carrousel ! » - c'était une expression polonaise (dont tout le monde ignorait l'origine jusqu'à ce jour) indiquant l'extrêêême mécontentement de quelqu'un envoyé et renvoyé et re-renvoyé sans cesse dans divers endroits (souvent administratifs...) - à en faire tourner la tête !

    « Kołomyjka » - c'est aussi une danse locale, en trois parties, où le rythme accélère progressivement pour se terminer en véritable tournoiement virevolté et endiablé.

    http://www.youtube.com/watch?v=qQPfOpIZFgU

    Comme nous sur cette petite place sans issue...

    En se faufilant entre les véhicules piteusement vétustes, ravagés et dans un piètre état (rafistolés « avec des bigoudis et de la pâte à modeler »), nous déclanchâmes le même respect routier ainsi qu'une priorité quasi absolue...

    De toute façon, le reste du trajet était infantile à parcourir parce que les nombreux miradors

     

    mirador 4

     

     contenant des grappes de militaires lourdement armés de « Bazooka » et de « Kalachnikov », stratégiquement placés à chaque croisement de chemins menant éventuellement « ailleurs », nous incitaient efficacement à « ne choisir que le bon ».

    Ne supportant plus l'idée de pouvoir encore manquer d'essence, nous en avions également fait quelques menues provisions de réserve... Dans le bidon offert pas les Roms

     

    kanister cyganski2

     

     

    absolument proscrites par les Russes.

    Une dizaine d'heures en retard, nous nous présentâmes à Tchernovtsy...

    Là où la douane, au graaand complet, en possession de toutes nos coordonnées et de jumelles sophistiquées, nous guettait avec la plus grande impatience, en trépignant sur place et en s'aiguisant les dents pointues pour accueillir ces « apazdavchiyesya Palyatchki » - « petits Polonais retardataires » en bagnole bien suspecte car, à cette longitude géographique, jamais vue de si près... et encore : si jaune.


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