• Pologne: Pas Que Beau

    PAS QUE BEAU !


    J'étais en train de me mouvoir, sans trop de hâte ni d'entrain, dans notre cave aux « mille machins », à la recherche de vieux jouets destinés à égayer les enfants démunis de notre région.

    Dans cette « caverne d'Ali Baba », ou plutôt dans ce « stock de guerre » (vu les nombreuses victuailles y précieusement disposées...) du sous-sol,

    zapasy 2

    (Plus de cornichons...)

    - endroit que je fréquentais rarement, à l'exception cependant de mes brèves « périodes noires et cafardeuses » et où je me réconfortais en compagnie de ma copine de pallier, Lilusia, en « flinguant » l'un ou l'autre pot de cornichons en saumure, - mes yeux avaient repéré un objet en matière plastique de couleur déteinte « rose-gencives », identique à celle du soutien-gorge d'une grande tante aux bonnets aussi grands que son âge et son périmètre crânien...

    Ma trouvaille, jadis, était visiblement rouge...

    Elle avançait à pile...

    Ces grosses piles rectangulaires et partiellement en carton d'où dépassaient deux tigettes métalliques, les « pôles » + et -, lesquels, lorsqu'on les léchait, donnaient une agréable décharge de quelques volts sur le bout de la langue,

     


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    procurant ainsi un petit frisson au goût comme « demi aigre »...

    Elle possédait une minuscule hélice... - celle, dans laquelle on fourrait expressément nos doigts « chipoteurs » pour ressentir une faible vibration suivie d'un léger frottement ressemblant à celui des pattes d'une araignée avançant sur la peau...

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     MS « Batory »...

     

    batory sponsor 2

     (Bien protégé...)

    Niettt, Camarade ! Nielzya !

    Par iiiiiciiii ! "

    Le nom attribué à la gloire du bon « roi électif » polonais d'origine hongroise du XVIe siècle - István Báthory.

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    (Roi géant - son plumet déborde...)

    Depuis 1936, cette fierté de la marine nationale polonaise, transatlantique et flottante, était destinée à transporter initialement les émigrants polonais aux U.S.A, et était devenue, plus tard, un bateau ordinaire au caractère purement touristique.

    http://www.youtube.com/watch?v=Rdk-QoGcvWY

    D'une longueur égale à sa hauteur, de 160 mètres (notre modèle : 0,50 m.), d'une largeur de 22 mètres (le nôtre : 0,10 m. - le respect des proportions : nul), ne possédant cependant que deux classes, mais très confortables, « Stefan Batory » assurait inlassablement les déplacements de 760 passagers et de 343 membres d'équipage à la fois (un pour deux passagers !).

    Parfois moins...

    Jamais plus...

    Parce qu'à l'aller vers l'Amérique du Nord, il y avait sept cents soixante Polonais censés revenir dans leur pays natal, alors qu'au retour, il n'y en avait que deux cents...

    D'où cette moyenne...

     Le paquebot polonais avait été fabriqué en Italie, au chantier naval Monfalcone (Trieste),

    http://www.youtube.com/watch?v=5p-hJyZdbgg

     - le nôtre, en Chine, et c'est certainement à cause de cela que sa couleur rouge avait fortement pali.

    Après avoir traversé 222 fois l'océan Atlantique, en transportant à son « brave » bord, plus de 270.000 passagers, - dépassé, démodé et déclassé, il a rempli encore, pendant quelques temps, dignement la fonction de bateau de plaisance dans la Méditerranée et la Baltique, pour devenir plus tard encore un hôtel à Gdynia Trójmiasto, - dans la Baie de Gdańsk - Zatoka Gdańska (trois villes - Gdańsk, Gdynia, Sopot), et servir à accueillir de trop nombreux pignoufs, assoiffés d'endroits prestigieux afin de pouvoir y valoriser leur triste image originellement acquise...

     Cependant, durant ces 35 ans et jusqu'en 1971, ce, pas que beau,  paquebot, a rendu silencieusement et sûrement ses loyaux services sans la moindre panne, ni quelconque faille, et surtout sans « un seul naufrage »...

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     Et cela, contrairement à quelques autres paquebots transatlantiques de plaisance...

    Douteuse et parfois fatale à leurs passagers...

    Comme ce titanesque « Titanic » avec ses 953 passagers et 886 membres d'équipage (encore mieux : un aux soins d'un passager), naufragé en 1912...

     « Une femme infidèle et cocufiant sans cesse et sans vergogne son mari depuis des années, était en train de commettre encore un agréable acte d'adultère.

    Son mari se présenta à la maison plutôt que prévu...

    Au bruit de la clé tournée dans la serrure, la femme affolée s'exclama :

    - Mon Dieu, mon Tout Puissant, fasse que cet instant soit annulé !

    - D'accord, d'accord... Je règle cette affaire mais... en échange je te prédis que tu périras noyée ! - dit-Il.

    Depuis lors, cette frivole « Marie - Madeleine » n'écartait plus  qu'une seule chose, à savoir : toute proposition d'excursion ou de  promenade ayant un rapport direct avec le milieu aquatique.

    Pas de pédalos ! Pas de kayaks ! Pas de séjours à Venise, ni à Brugge et encore moins à Saint-Pétersbourg...

    Pas la moindre flaque d'eau sur son chemin...

    Pas de grand bain chaud et bienfaisant sans son tuba...

    Pas de douches...

    (...)

    Quelques années plus tard, elle gagna un séjour de deux semaines à bord d'une croisière naviguant dans des îles exquisément exotiques...

    L'organisateur annonça que cette croisière était prévue uniquement pour les femmes... Trois cents en tout !

    Merveille ! Tant de copines !

    Tant de temps à caqueter gaiement...

    Elle craqua sur le champ, l'offre étant plus qu'alléchante...

    A peine sorti en plein océan,

    http://www.youtube.com/watch?v=VDruWd0pmZ8

    le ciel se coupa en deux et une voix prononça durement :

    - C'est LE moment ! Comme convenu, ce bateau s'échouera dans quelques instants et tu y périras...

    - Oh, Tout Puissant, ne fais pas cela ! Tout de même, toi, si divinement bon, tu ne laisseras pas mourir ces deux cents quatre-vingt-dix-neuf autres femmes innocentes et présentes à bord de ce paquebot ?

    - Ah que si ! Et comment ! Il m'a fallu trois longues années pour vous y réunir toutes - les traînées de ton espèce ! »

    Ou, comme ce brillantissime « Andrea Doria » - « fiero di Italia » d'origine génoise, aux 1200 passagers et seulement... 500 membres d'équipage (un pour deux passagers et demi - minables a(r)mateurs !), en 1956.

     http://www.youtube.com/watch?v=Zd6xzy4WYyA

     « La croisière comprenait diverses animations et notamment, tous les soirs, les exhibitions d'un prestidigitateur d'origine australienne et de renommée mondiale, spécialement employé à cet effet.

    prestidigitateur2

    Il y avait aussi un vieux perroquet (celui d'en face de notre immeuble), lequel, à force de passer des années à « espier » toujours les mêmes tours de magies, craquait à chaque fois, en dévoilant bassement au public, d'une voix haut perchée, l'essence de toutes les astuces...

    - Ha, ha ! Le lapin n'est plus là... - s'exclamait-il tapageusement.

    - Parce qu'il est dans le tiroir ! Dans le tiroir ! Regardez la main gauche du magicien juste maintenant !

    Ou,

    - Ha, ha ! Tu as mis cet as de pique dans ta manche droite ! Je t'ai vuuuu ! Inutile de nieeeeer !

    Ou,

    - Ha, ha ! Regardez bien : il y a un double fond dans ce placard !

    Et ainsi de suite...

    Le magicien le haïssait. Et dans des cas pareils, la réciprocité de ce sentiment s'installe vite...

    Ils ne se piffaient point...

    Après la noyade du bateau, il ne resta pourtant que deux rescapés : ce prestigieux prestidigitateur australien de Bogan et ce perroquet pérorant et loquace du Gabon.

    Le deux, accrochés à un vieux tonneau miraculeusement vide, donc flottant...

    Ils s'ignoraient profondément (la terre la plus proche se situant à quelques 10.000 mètres de profondeur...), tout en boudant.

    Chacun dans son « coin » et dans le cas d'un tonneau c'était plutôt difficile....

    Une semaine passa... Voire deux...

    L'ambiance devint électrique car chargée d'animosité et de l'iode omniprésent...

    Au début de la troisième semaine de cette flottaison commune et infiniment hideuse, le psittacidé, taciturne jusque là, céda à cette tension sans cesse grandissante et causa en postillonnant :

    - Bon, bon, bon ! D'accord, d'accord, j'étais infect et je te présente toutes mes excuses... Je n'aurai pas dû nuire à tes tours de magie... Allez, c'est tout maintenant... Arrête de faire la gueule..., et... dis-moi, plutôt, Maestro : où as-tu foutu ce fichu bateau ?! » 

     MS « Batory », sachant quant à lui naviguer, avait fini ses jours heureux entre les petites mains agiles et expertes d'une entreprise dénommée Yan Wing Metal Young 欣榮年輕的金屬 de et à Hong Kong - (Klong ! Quelle langue ! De Wangs en tongs ! 哪些語言,如拖鞋王氏

    (Non, non, non ! - Là, il y a certainement une faute de frappe.)

    Merveilleusement spécialisée dans le démontage total de toute ferraille de grand volume...

    Et... dans sa fonte !

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     NB. Le fait qui, à l'époque, avait littéralement fondu le cœur de métallo de mon « Tygrys »...

     http://www.youtube.com/watch?v=DyIw0gcgfik


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