• Pologne: Cédant Terres...

    CÉDANT TERRES


    Le Polonais, malgré son dévouement spirituel chrétien, tolère en général difficilement (voire uniquement sous la torture...) tout ressortissant étranger et surtout d'une autre couleur de peau que la sienne...

    Il n'accepte, dirait-on, que les trois Mages « bien différents », venus d'Orient,

    trois mages. 5

     

    (hommes de loin...)

    sans doute, parce qu'ils étaient chargés de présents divers et n'étant que de passage pour une mission, ils retourneraient aussi « sec » dans leurs pays.

    Mais il y a une raison à cela.

    L'histoire polonaise connaît hélas trois annexions - « rozbiory » : en 1772, le pays a été partagé entre les empires de Russie, d'Autriche et de Prusse, suivi de deux autres y succédant : en 1793 et en 1795.

    Faible et déchirée par l'anarchie nobiliaire ou « szlachta », - la petite noblesse - conserva le droit de « liberum veto », c'est-à-dire le droit - simplet et anodin - de refuser toute proposition de loi.

    Ainsi, la Pologne devint une cible délicieuse et recherchée avec une convoitise non dissimulée par les puissances européennes  émergeant de ce voisinage si proche et si peu commode.

    Et malgré  une série d'insurrections, comme celle de Tadeusz Kosciuszko,

    kosciuszko 500 2

     

    (homme de valeur...)

    Powstanie Kosciuszkowskie, en 1794 lors de laquelle, il mena au combat des paysans armés de faux et d'autres outils tranchants et contondants - en bref, à caractère agricole - le sort des Polonais ne s'étaient nullement amélioré. 

    Même le Grand Duché de Varsovie, créé par Napoléon en 1807 (de plus en plus « bredouille »...) en guise de cadeau, exauçant ainsi la demande insistante et érotiquement pressante d'une certaine Maria Walewska

    walewska 2

    (femme de cuisse...)

    (agissant au nom de la noblesse polonaise ? C'est cela, oui...) et après la chute du « Petit Caporal aux yeux plus grands que le ventre », avait été repris sous la tutelle imposée de la Russie.  

    Et voilà, les Polonais déboussolés, christianisés, germanisés, latinisés, russifiés... Francisés... Italianisés même, par la cour de Sforza...

    Après le passage de tant de règnes divers et de « protections racketteuses » éphémères, l'arrivée en Pologne de tout allochtone représentant une autre culture, une autre croyance ou une autre couleur de peau (ou le pire : les trois...),  troublait d'emblée et indéniablement l'esprit (pourtant reconnu comme accueillant) d'un simple Polonais...

    Je crois, que c'est à l'âge de 18 ans, environ, que j'ai aperçu enfin « mon » premier ressortissant africain tout « noir ». Makumba.

    Et encore, il s'agissait d'un étudiant provenant d'un pays « stendhalesque - rouge et noir » et bénéficiaire d'une bourse d'étude dans notre unif'...

    http://www.youtube.com/watch?v=ZhiJ0eZWiOA

    Puis, quelques Asiatiques, Coréens, Vietnamiens...

    Quelques Irakiens, Pakistanais « en mal du pays » compte tenu de nos plats nationaux truffés et saturés en viande porcine, non « kachereuse » et encore moins « halaleuse ».

    Remarque : Quand je pense qu'à l'époque, les Ottomans et Mongolo Tatars islamisés en masse, ont essayé aussi de conquérir ce pays...

    Sans y faire convenablement de prospection économique et sociologique préalable...

    Au lycée, où j'ai fait mes études secondaires, nous avions quelques « différents » d'origine diverse.

    Il y avait des Portugais, Espagnols, Grecs, Russes, Tsiganes/Roms - bref, ceux qui entraient dans le cadre du « Grand Halt » de 1970-1974.

    Un grand « STOOOOP » - tout le monde casé ! 

    Les autorités polonaises visaient ainsi à sédentariser tout peuple étrangement étranger, nomade et errant, glandant, désœuvré car sans domicile fixe,... chez soi.

    Chaque famille obtenait donc son appartement - quatre mètres carrés par personne ainsi qu'une obligation de suivre une scolarité et une alphabétisation...

    Et pour les familles de 12-15 personnes en moyenne ?

    Les anecdotes concernant l'insertion un peu douloureuse d'étrangers dans notre quartier dépassaient la réalité.

    Les méchouis sur place, et à plusieurs, au milieu de la chambre sur un parquet flambant... neuf.

    Le « trempage » des harengs salés dans l'eau « courante » des chiottes...

    Les « coucouches paniers » de fortune (laquelle ?) aménagés pour les gosses dans la baignoire...

    Leur installation dans notre pays s'avérait dure. Très dure.

    La constitution polonaise garantissait également une tolérance absolue à l'égard des « allocroyants ».

    Dans les six rangs de notre classe (de 37 élèves), nous avions également une Weronika H.

    De confession juive.

    Et vu que les cours étaient donnés même le samedi, elle en était dispensée pour cause de Shabbat.

    Cependant, une fois par semaine, elle devait passer un « exam' » pour chaque matière à laquelle elle ne participait pas.

    Or, le samedi était une journée consacrée à la chimie - physique et « à son éducation » en plus...

    Plus tard, Weronika, était partie rejoindre ses proches dans un kibboutz israélien... sans être ni physicienne, ni gymnaste.

    sklodowska 2

    (femme de tête...)

    Pourtant on l'enviait terriblement.

    Pas pour le kibboutz (nous en avions les « nôtres »),

    kolkhoz local 2

    (monde de comms'...)

    mais pour ses dispenses de cours et de « prace społeczne » - les TIC - les travaux d'intérêt collectif,

    pr sp 2

    (Pelle de Kazik - Casimir...)

     

    servant à soigner et pomponner notre proche environnement, tant près de l'école que de notre domicile direct. 

    Et le plus beau cadeau que la tolérance religieuse mélangée avec le Grand Halt avaient pu conjointement nous offrir, était l'introduction de la messe « rock » destinée aux jeunes.

    Messe durant laquelle, des musiciens débutant et talentueux, issus de différents pays, ou pas, tels que Kuba Świderski, Antymos Apostolis, Jurek Piotrowski et Józek Skrzek

    http://www.youtube.com/watch?v=kWj5f4lWFZY

    et d'autres,

     

     

    http://www.youtube.com/watch?v=inTeQ63Pn7Q

     

     

    se produisaient tous les dimanches devant une foule de fans, fidèlement agglutinés en « grappes de raisins » (blancs, rouges, roses...) et blottis contre l'autel dégageant les effluves d'un « Rieslig Badacsony » hongrois de la cave d'un curé lituanien...

    riesling 2

     

    (vin à cuisse qui monte à la tête...) 


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