• Pologne: Armbrologues

    Ambrophiles

    Armbrologues


    mierzeja2

    « Plaża, dzika plaża, morze dookoła... » - chantait Stan Borys...

    Ah que oui !

    „Dzika plaża" - la plage sauvage, mais „dzik" en polonais veut aussi dire sanglier, au singulier, lui...

    « Dziki » - au pluriel... et, ma foi, ils étaient très nombreux !

    Certes, ils ne s'aventuraient jamais sur la plage de sable fin, mais ils restaient tout de même présents un peu partout sur notre chemin, nous ne laissant, par leurs grognements « discrets », que des doutes pour notre traversée (sains et saufs) à leur proximité camouflée.

    Nous comprîmes alors pourquoi ce hameau vivait « en cachette »,  entre de solides cloisons...

    A la vue d'un autre « sauvage », il fallait courir - « nogi za pas » - « les jambes derrière la ceinture » (bofff... jamais compris cette expression : comment pouvait-on encore courir ?) - à toute vitesse afin de gagner la première porte salvatrice de l'enceinte externe... ou un chêne centenaire.

    Le reste de nos journées, nous nous y déplacions armés de solides bâtons, avec des petits pistolets de gosses à « bouchons explosifs » et, obligatoirement, en « troupeau ».

    Nous prenions souvent avec nous un petit « piesek » - le brave chien-chien local - « Néron » -

    neron2

    que nous appelions « Neurone » en hommage à ses capacités intellectuelles dépassant largement celles de ses maîtres...

    C'était un sympathique et joyeux clébard, croisement entre un chien du village (oh, le courageux !) et une louve (oh, la traînée !) lequel, tout en cavalant en zigzag, détournait efficacement l'attention des grosses laies enragées, nous facilitant ainsi la fuite.

    http://www.youtube.com/watch?v=gqg3l3r_DRI

    (Et la défense de sanglier s'appelle "szabla" - le sabre...)

    Avec le brio digne d'un loup, il repérait et « écartait » également toutes les « miedzianki » rampant sur notre étroit chemin et pas nécessairement en notre direction...

     

    Un autre danger, outre les bêtes y existantes, émanait de cette famille d'accueil même...

    Les cinq fils, d'âge rapproché, car venus au monde à  une cadence infernale et à intervalle de neuf mois environ, - fortement « psycho - ralentis » et modérément sociables, faisaient incontestablement partie de cette faune sauvage...

    Présents partout, sans gêne hélas (y compris dans notre chambre), ils essayaient inlassablement de nous « écouler à bon prix » et en guise de « souvenir » de vacances, des objets couramment « trouvables » dans leurs parages.

    Le matos des touristes est-allemands campant tout près (ceux dont la Trabant avait récemment flambé, ce que personne n'était en mesure d'expliquer...), - sous la forme d'une bouteille de propane et butane jamais entamée, ou d'une chaise pliable à l'état neuf, ou d'un matelas gonflable jamais gonflé - Bref, tous ces objets dénichés dans un camping quelconque ...

    Des portefeuilles vides et relativement neufs...

    De somptueuses serviettes de plage bariolées au « coucher de soleil dans des contrées lointaines »...

    Des bijoux de toute sorte...

    Ainsi qu'une grosse poignée de cinq grenades antichars rouillées,

    amunicja2

    datant de la deuxième guerre... (et si intéressés - il y en avait encore une centaine de disponible au cours du jour...)

    Des casques militaires des armées allemande et russe, péchés dans la baie...

    casque 3

    Rouillés aussi.

    La panoplie qu'ils nous proposaient était aussi diversifiée qu'abondante...

    Mais le comble arriva lorsqu'ils nous proposèrent de « jeter un œil » en vue d'acquérir une... bombe aérienne rouillée - « niewybuch » - non explosée, de 60 kg.

    « Inoffensive et enfuie sous terre, là... A 3 mètres... où peut-être à 400 kilomètres d'ici... » - nous avait appris un gamin de 6 ans.

    C'est alors « Tygrys » qui avait explosé à la place de la bombe.

     Il nous avait fallu une journée complète (pas de téléphone sur place...) pour essayer d'expliquer aux « Milicjant » de la Milicja Obywatelska de Krynica Morska, et surtout de la convaincre de nécessité imminente de s'en occuper.

    dodos 2

    Des vrais « Milli-Cjant » - la millième partie d'une unité de mesure de base - le « Cjant », - le bon fonctionnaire de police.

    C'était encore une fois que notre co-bronzeur de fortune... le « Lion » d'à côté qui était « puissamment » intervenu en « homme fort », tout en froissant ainsi et encore une fois « Tygrys ».

    (Ah, cette rivalité entre les deux félidés...)

    Pan Leszek travaillant à la « Telewizja Polska » et en plus à Var-soooo-vieeee, n'avait peur de personne !

    Il pouvait y ameuter et en faire venir toute une « guardia de journaleux à pif fouinant et à grande gueule »...

    Mon père, quant à lui, s'était merveilleusement maîtrisé pour ne pas assommer l'un ou l'autre pignouf « en tenue de flic », - malentendant et avant tout, mal assimilant tout propos pourtant cohérent et émanant d'un vacancier...

    Sans précipitation exagérée, et surtout sans aucune précaution quant à la évacuation des civils, une « unité très spéciale » - et comment ! - de « Milli-Taires », composée de trois sapeurs démineurs de l'armée polonaise était venue à bord d'une vieille jeep.

    *********

    Alors que nous étions tous en train de lutter contre les méduses,

    meduzy3

    et l'hypothermie, généreusement offertes par ce 415 266 kilomètres carrés de flotte.

     

    A faible contenance en sel et atteignant péniblement 18° C à son maximum...

    Ce n'était nullement le cas...

    mer froide2

    La saison à peine commencée ne pouvait nous garantir, hélas, que 13° C... mais en échange d'une plénitude la plus totale !

      


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :